Que soigne et que peut faire un rhumatologue ?

L’appareil locomotive au centre de son expertise

A part les problèmes des personnes âgées comme l’ostéoporose ou encore l’arthrose, enraidissement des articulations, les motifs de consultation ou de référencement chez un rhumatologue sont très diversifiés et tous les âges de la vie peuvent être concernés. Toutes les affections bénignes ou malignes, pouvant toucher les organes qui permettent le mouvement, os, articulations, muscles, colonnes vertébrales, tendons et ligaments sont du domaine de la rhumatologie. A un moment ou à un autre de notre existence, nous avons expérimenté, ou au moins un de nos proches a connu les douleurs liées à une cyphose, le rhumatisme articulaire aigu, la goutte, les douleurs sciatiques, l’arthrose cervicale, les tendinites …. Mais ces praticiens spécialistes prennent aussi en charge les maladies générales rares se manifestant sous forme de troubles musculo-squelettique comme la sclérodermie ou le syndrome de Marfan, la fibromyalgie.

Un diagnostic propre au rhumatologue

Habituellement, c’est le médecin traitant qui oriente vers un rhumatologue, lorsque les douleurs tendent à être difficilement soulagées avec les antalgiques habituelles ou bien lorsque celles-ci ou les dysfonctionnements sont récidivants (blocage lombaire, œdème articulaire, limitation de mouvements dans la vie quotidienne…). La consultation sera alors principalement à visée prospective, anticipant de nouvelles crises aigues sur un éventuel fond de chronicité. Pour retracer fidèlement l’historique de la maladie, il faudra se préparer alors à amener son dossier médical : résultats des examens biologiques, radiographies, scanners et tout autre document qui pourrait aider à identifier l’origine des troubles. Sur le plan clinique, l’interrogatoire sera pointilleux sur les symptômes, leur intensité, leur fréquence, les facteurs déclenchant et ceux qui peuvent soulager la douleur, mais aussi sur les antécédents personnels et familiaux. S’en suivra ensuite un examen de routine pour évaluer la souplesse et la mobilité de votre appareil locomoteur. Afin de poser son diagnostic, le rhumatologue pourra par la suite prescrire des examens complémentaires comme des prises de sang, échographie ostéo-articulaire, ponction d’un épanchement articulaire, la densitometrie osseuse, l’IRM…

A l’issue de ces investigations, le diagnostic étant posé, le traitement pourrait être instauré au sein même du cabinet de rhumatologie. A part le traitement rhumatologique médicamenteux à visée symptomatique et le traitement de fond pour ralentir, voire arrêter l’évolution des lésions des cartilages et des os (antalgiques, AINS, myorelaxants…), le rhumatologue pourra prescrire des traitements locaux qui pourront se faire dans son cabinet: infiltrations de corticoïdes, injections d’acide hyaluronique, lavage articulaire, synoviorthèses isotopiques…. Selon le degré d’handicap causé par les douleurs ou les diminutions de mobilité, les besoins d’adaptation de la personne et les exigences de fonctionnement dans sa vie quotidienne, le rhumatologue pourra aussi proposer des traitements adjuvants et intégrer dans la prise en charge de ces troubles des séances chez d’autres professionnels. Parallèlement à leurs séances chez le rhumato, les patients pourront être orientés vers d’autres spécialistes, entre autres les kinésithérapeutes, les acupuncteurs ; les ostéopathes, les ergothérapeutes ….

Dans tous les cas, une éducation thérapeutique s’impose, délivrant au patient des informations sur sa maladie et les traitements de manière à aider les patients à gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique.