Quand faire la première échographie ?

Un examen hyper important

La première échographie de grossesse a lieu entre 11 et 13 semaines d’aménorrhée + 6 jours (comptées à partir de la date du premier jour des dernières règles). Elle n’est pas obligatoire mais fait partie des 3 échographies systématiquement proposées à la future maman et fortement recommandées (recommandations de la HAS). L’examen dure généralement une trentaine de minutes. L’échographie se pratique le plus souvent par voie externe, avec une sonde simplement déplacée sur l’abdomen, le praticien enduisant le ventre de la future maman de gel aqueux afin d’améliorer la qualité de l’image.
Plus rarement et si nécessaire, elle peut être endovaginale afin d’obtenir une exploration de qualité. Cette échographie ne nécessite pas d’avoir une vessie pleine. L’examen est indolore et l’utilisation des ultrasons est sans danger pour le fœtus. Il est cependant conseillé de ne pas mettre de crème sur le ventre le jour de l’échographie car cela peut nuire à la transmission des ultrasons.

Les objectifs de cette première echographie

L’un des objectifs de cette première échographie est d’évaluer l’âge gestationnel et ainsi de dater la grossesse de façon plus précise que le calcul basé sur la date de début des dernières règles. A ce stade de la grossesse, l’utérus est encore peu volumineux mais à l’intérieur, l’embryon est déjà bien développé. Lors de l’échographie, le praticien effectue une mesure de la longueur entre la tête et les fesses de l’embryon, et compare le résultat à une courbe de référence. Cette mesure permet d’estimer la date de début de grossesse avec une précision de plus ou moins cinq jours dans 95 % des cas qui permettra à son tour de confirmer ou de corriger la date prévue d’accouchement (DPA). Cette détermination de la date de début de grossesse est indispensable pour surveiller sa croissance et ne pas risquer de dépasser le terme de la grossesse ;
A part l’âge gestationnel, cette première échographie a pour objectif de vérifier plusieurs autres paramètres :

• le nombre de fœtus : et donc de savoir s’il s’agit d’une grossesse gémellaire, le praticien déterminera aussi le nombre de placenta en cas d’une grossesse multiple.
• la vitalité du fœtus : à ce stade de la grossesse, le bébé bouge mais la future maman ne le sent pas encore. L’échographiste observe l’activité du fœtus, s’il est mobile et si ses mouvements sont nombreux. Les battements cardiaques du fœtus peuvent être entendus à l’échodoppler.
• la morphologie : le praticien va s’assurer de la présence des quatre membres, de l’estomac, de la vessie, et va contrôler les contours céphaliques et ceux de la paroi abdominale. En revanche, il est encore trop pour dépister une éventuelle malformation morphologique. Une attention particulière est aussi portée au milieu dans lequel vit le bébé : quantité de liquide amniotique, étude et localisation du placenta ;
• la clarté nucale : c’est-à-dire l’épaisseur de la nuque du fœtus. Sa mesure permet de détecter d’éventuelles anomalies chromosomiques, telles que la trisomie 21, et certaines malformations sévères. Passé le délai très précis des 12 semaines d’aménorrhée, les repères changent et la mesure de la clarté nucale n’est plus significative.

Mais la 1^ère échographie peut révéler aussi certains problèmes, principalement les fausses couches,  grossesses arrêtées ou œufs clairs, les grossesses ectopiques extra-utérines.