Evaluer un bon orthophoniste

Un spécialiste vraiment spécialisé

Ne pouvant exercer leurs fonctions que sur ordonnance médicale, les orthophonistes travaillent souvent en collaboration avec d’autres professionnels. Retard du langage, défauts de prononciation tels que dyslexie, dysphasie, bégaiement, zozotement ; mais aussi difficultés d’écriture ou de calcul sont les situations qui motivent le plus souvent des séances chez l’orthophoniste. Au -delà des troubles du langage écrit et oral, l’orthophoniste rééduque aussi les troubles neurologiques (exemple : maladie d’Alzheimer), les troubles du spectre autistique, les personnes atteintes de surdité, de maladies génétiques ou neuro-dégénératives. La grande majorité des patients sont des enfants en âge scolaire mais les adultes peuvent aussi être amenés à consulter un orthophoniste, notamment en cas de traumatisme accidentel (AVC) ou après une intervention chirurgicale.

En véritable professionnel, il est le plus à même de déterminer avec exactitude les soins en orthophonie qui correspondent le plus possible au cas du patient pouvant l’aider efficacement à surmonter toutes les défaillances.

L’orthophoniste établit préalablement un bilan orthophonique qui comprendra : le diagnostic orthophonique ; les objectifs ; et le plan de soins. Pour y parvenir, il fera appel à divers jeux ou à des exercices adaptés à chaque patient. A l’issue de ce bilan, il doit définir avec le patient, la famille, les parents si c’est un enfant, le projet qui va lui permettre de découvrir, d’apprendre et d’être autonome. Lors de ce bilan, un bon orthophoniste devra toujours intégrer à son travail la dimension psychologique, sociale, économique et culturelle de ses patients. Il doit être en mesure d’analyser les difficultés du patient et valoriser ses acquis afin de pouvoir lui faire retrouver de façon rapide sa confiance en lui.
Au-delà du diplôme et des formations régulières tout au long de sa carrière, pour persévérer dans ce métier, un bon orthophoniste doit prendre en compte la personnalité de chacun de ses patients et pour cela il doit savoir faire preuve de grandes qualités humaines , de patience et d’écoute et disposer d’une grande capacité de résolution de problème. Ils ont en face d’eux des êtres humains qui ont tous un âge, une histoire, des attentes qui leur sont particulières.

L’orthophoniste : au cœur de l’humain

A la base, l’orthophoniste devra disposer d’un bon sens du contact humain, être à l’aise tant avec les adultes qu’avec les enfants, il est amené à côtoyer des personnes de tout âge et de milieux différents. Un bon orthophoniste doit être en mesure de gagner la confiance de ses patients, ces derniers pouvant être peu coopératifs par peur, par frustration ou désorientation qu’ils peuvent sentir suite à leurs situations peu commodes. Les patients viennent chercher une solution à leur difficulté et c’est important de leur inspirer confiance et sérénité. Pour instaurer ce climat de confiance entre lui et son patient, un bon orthophoniste doit être très empathique, orienté vers les autres, disposer d’une bonne capacité d’écoute et une excellente communication.
Parce que chaque client est unique, un bon orthophoniste doit autant que possible faire preuve de créativité et avoir de l’imagination pour garder la thérapie intéressante, motivante et bénéfique pour le patient d’une part, et pouvoir concevoir des programmes appropriés pour différents styles d’apprentissage et différents problèmes de compétences d’autre part. La rééducation des troubles pouvant être longue, la patience est aussi de mise car il aura à côtoyer des personnes dont les progrès peuvent être lents.
Et pour que le patient soit bien encadré, l’orthophoniste est amené à interagir avec les autres cliniciens d’où l’importance de pouvoir très bien évoluer au sein du groupe traitant.